Carole a adopté Sumo il y a quelques mois. Tout se passait bien jusqu'à il y a quelques semaines. Sumo a commencé à développer des comportements étranges; auto mutilation, destruction de mobilier, aboiements sans raison apparente... Carole ne comprenait pas. Elle s'est d'abord tournée vers un éducateur canin qui lui conseilla quelques petites astuces pratiques pour endiguer ces comportements. Malgré une légère amélioration, les comportements étranges de Sumo persistait.
C'est à ce moment là de l'histoire que j'interviens !
Il était évident que Sumo souffrait d'une forme d'angoisse très importante, mais Carole ne parvenait pas à en identifier la cause; d'autant que les réactions de Sumo ne pouvaient être liées, en apparence, à des moments précis de la journée ou à des évènements particuliers.
De plus, Carole s'étant sentie impuissante, elle avait le moral dans les chaussettes et commencait à se demander si elle n'avait pas fait une erreur quelques mois plus tôt en adoptant Sumo. Bref, le cercle vicieux du mal-être commencait à s'installer dans cette famille et il était temps de réagir.
Le choix a été fait de se tourner, dans un premier temps, vers une communication pour comprendre le pourquoi du comment.
Le contact ne fut pas simple car Sumo exprimait beaucoup de stress lors de celui-ci et ses réponses furent décousues par moment. Il ressortait que ces réactions étaient en lien avec une odeur qui le dérangeait chez lui et déclenchait une peur viscérale en lui, celle d'être de nouveau abandonné. Cette odeur, il la sentait sur Carole mais aussi chez lui, dans un placard d'entrée de sa maison, précisément le placard sur lequel il avait tendance à s'acharner dans ses moments de "destruction massive" de l'intérieur.
Aprés ce 1er contact, Carole ne voyait pas ce que pouvait être cette odeur. Mais elle pris l'initiative de nettoyer le placard et son contenu dans sa totalité afin de voir si le comportement de Sumo se modifiait. Et oui, dans les 1er jours, son comportement s'apaisa.
Mais le week-end suivant, rebelote ! Carole eut alors la présence d'esprit de réfléchir à ce qui avait pu être modifié olfactivement dans ce placard précisément le week end, et non durant la semaine écoulée. Cela semblait ne pas pouvoir provenir des chaussures, manteaux ou sacs qui étaient utilisés quotidiennement. IL ne restait pas grand chose mais Carole avait une petite idée.
Elle se tourna vers moi pour un nouveau contact avec Sumo afin de vérifier sa théorie. Avec une photo de "l'objet du délit" sous le nez, me voici de nouveau en contact avec Sumo pour lui parler de celui-ci. Sa réaction fut immédiat et évincait tout doute possible. Cette odeur qu'il avait mentionné venait bien de là... mais de quoi provenait-elle exactement ?? (je sens que tu as bien envie de le savoir Cher Lecteur !)
...et bien d'un sac contenant moultes jouets et peluches de jeux pour chiens... que Carole utilisait tous les samedi... à la Spa...avec des chiens en attente d'adoption... qui mettaient bien entendu leur odeur "particulière" sur ces jouets (et pour ceux qui ont déjà fait un tour dans un refuge, vous savez donc de quelle odeur il peut s'agir !)... odeur que Carole ramenait chez elle en fin d'après-midi et qui affolait complétement Sumo, déclenchant une peur de l'abandon et donc les troubles de comportements qui l'accompagnaient.
Alors comment j'ai pu aidé Carole et Sumo ?
Par des petits réflexes pratiques d'abord : décision fut prise d'enfermer tout le contenu du sac dans une boite plastique hermétique et non plus dans le placard mais dans le garage; de nettoyer à nouveau le placard pour retirer toute trace de cette odeur
et enfin chacun eu le droit à son petit mélange de fleurs de Bach;
Sumo pour l'aider à dépasser le traumatisme de son abandon et à se projeter sereinement dans sa nouvelle vie avec Carole en toute confiance. Mais aussi pour Carole qui, après avoir développer des remords et ce sentiment d'impuissance face à Sumo, est tombée dans un autre sentiment ( pas forcément mieux) de culpabilité vis-à-vis du mal-être de son chien et l'envie de laisser tomber son rôle de bénévole auprès de la Spa (ce qui aurait été dommage).
Quelques semaines plus tard, tout ce petit monde va beaucoup mieux. Les comportements de Sumo ont totalement disparu; et Carole est toujours bénévole au refuge tout en restant attentive au bien-être de Sumo.
Merci pour votre confiance !!
Si vous aussi rencontrez des difficultés avec votre animal, n'hésitez pas à me contacter