communiquer avec un animal en fin de vie, c'est préparer son départ
Posté le 09/03/2016
Le rapport de l’animal à la mort n’est pas le même que le nôtre. Beaucoup d’entre eux savent, sentent que leur départ est proche. Ils s’y préparent dans le mesure du possible énergétiquement parlant
Y - chat mâle de 9 ans “ je suis serein face à tout cela. Je sais que je vais bientôt partir. Ne t’inquiète pas pour moi G”
Cependant, pour un certain nombre d’entre eux, il est difficile d’envisager de nous quitter. Malgré la souffrance physique ou l’inconfort qu’ils peuvent parfois ressentir, ils choisissent de “tenir “ le plus longtemps possible car ils craignent de nous laisser sur le chemin, ils craignent le chagrin, la blessure et la solitude que généreront leur départ.
F, chat mâle de 13 ans - “ Le plus difficile pour moi a été de les laisser derrière moi. Leur tristesse m'a touché. Je regrette de les avoir laissé. Mais c'était devenu trop dur pour moi, devenu trop difficile pour continuer. Je souffrais et je m'en lassais”
Une communication avec un animal en fin de vie permet alors de clarifier la situation sur le plan émotionnel. L’humain, à cette occasion, prend souvent conscience des craintes de l’animal, et sa compassion lui permet de se dépasser et de “donner l’autorisation” à son animal de partir sereinement.
Mais cette communication est également l’occasion de prendre en compte les désirs de fin de vie de l’animal. Car oui, les animaux aussi ont des souhaits particuliers de fin de vie ! Certains ne souhaitent pas partir “avec la piqûre” pour conserver la maîtrise du moment de leur départ. D’autres n’envisagent pas d’être ailleurs que dans leur foyer, entourés de ceux qu’ils aiment.
S, chat mâle de 12 ans “ Ce qui compte pour moi, c’est que tu sois prêt de moi. Peu importe la décision que tu prendras, ce sera le bon choix, mais je ne veux pas partir seul, sans que tu m’accompagnes jusqu’au bout. Je veux pouvoir terminer notre histoire, ensemble.”
V, chat mâle de 14 ans n’a pas souhaité partir de ce monde tant que tous ceux, qui avaient comptés dans sa vie, ne seraient pas à nouveau réunis. Il voulait partir chez lui, et sans piqûre. Il est resté en vie une semaine encore après notre communication. Il attendait que les parents de sa maîtresse soient présents lors de son départ, car ils comptaient tout autant dans son histoire personnel. Quand tout ce petit monde fut réuni sous le même toit, il se donna enfin le droit de partir, entouré d’amour, de lumière et de réconfort.
Parfois, l’animal cherche à rassurer son maître, inquiet quant à sa souffrance physique et/ou morale, ou simplement à l’informer en tout honnêteté
P, chienne caniche de 15 ans “ La souffrance fait partie de la vie, c'est un peu LA vie, je veux dire que quand on souffre on sens que l'on est vivant. Mais est ce là une préoccupation bien utile ? Bien sûr que la fin n'a pas été facile, pour tout le monde d'ailleurs. Mais je savais et je m'y étais préparé. C'est ce qui compte. On essaie toujours d'éviter ou de limiter la souffrance, elle est pourtant un enseignement presque nécessaire.”
Une communication avec un animal en fin de vie est toujours un moment particulier, plus que tout autre, car elle annonce la fin d’une histoire, une page que l’on va devoir tourner. Elle est emplie d’émotions, souvent difficiles, mais permet tant à l’animal qu’à son maître de se dire tout l’amour qu’ils ont l’un pour l’autre, une dernière fois...
Mes pensées affectueuses à tous les animaux que j'ai accompagnés ces dernières années. Merci à leurs maîtres respectifs pour la confiance accordée et le respect des choix de fin de vie formulés par leurs animaux.